Madeleine Eristov

1911–1995

Une femme de conviction

Née le 18 février 1911 à Neuilly-sur-Seine, titulaire d’une licence d’enseignement de philosophie, Madeleine Schmid est institutrice de 1931 à 1939. Nommée en 1939 professeur de lettres au collège du Bellay à Vendôme, elle est détachée en 1943 par le ministère de l’Éducation nationale à la Fondation Alexis Carrel pour l’étude des problèmes humains où elle étudie les problèmes afférant à l’enfance et à l’adolescence. Engagée dans le réseau de résistance britannique « Publican », elle y rencontre son futur mari, Michel Eristov Gengis-Khan, un immigré russe écrivain, qu’elle épouse le 8 décembre 1945. Le couple collabore à la traduction d’œuvres d’auteurs russes.

Détachée au Musée pédagogique national de 1946 à 1948, puis attachée de recherches au CNRS de 1948 à 1955 – section sociologie, psychologie et esthétique, elle est nommée en 1956 professeur au lycée Montaigne, détachée aux cours de civilisation française à la Sorbonne où elle est également directrice adjointe. Elle y donnera des cours, en créera et s’occupera des relations extérieures, notamment avec les États-Unis. Femme de caractère et travailleuse infatigable, elle tisse dans ces années un réseau de connaissances en France et à l’étranger. Son idée est de fonder un lieu d’échange entre les universitaires, chercheurs et savants français et étrangers. Elle développe cette idée d’abord au sein du Cercle Paul Valéry, puis concrétise son projet à Vert-Mont dans le Centre de coopération intellectuelle internationale. Après l’acquisition du domaine, elle s’installe avec ses trois filles dans l’ancienne usine électrique. Avant de disparaître en 1995, elle transmettra en 1992 le domaine par donation à I’IFP Energies nouvelles, prolongeant ainsi l’œuvre du grand mécène Edward Tuck.

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